Après un silence de plusieurs semaines suite à un déménagement en août dernier, une longue installation et quelques soucis de connexion internet, je reviens pour vous donner des nouvelles en espérant reprendre la régularité d'auparavant.
Ayant peu de disponibilités cet été j'ai surtout fait du VTT en nocturne, avec une nouvelle lampe : une lampe à led de marque Pellor, avec accu à part et pouvant se porter en frontale. L'éclairage est phénoménal, l'autonomie suffisante (3h en éclairage médium) et le prix mini (35 euros). Seul inconvéniant, quand l'accu est vide l'éclairage ne faiblit pas mais se coupe d'un coup. Ayant testé les deux modèles, celui à optique fixe est plus efficace que celui à faisceau réglable.
Retour en photos sur quelques vacances début septembre et trois jours de VTT dans les Alpes du Nord dans la vallée d'Abondance. J'étais basé à Châtel et pour des raisons pratiques j'en suis chaque fois parti et revenu, quitte à faire un peu de route.
Jour 1 : Lac d'Arvouin – 26 km – dénivelé approximatif 1150 m
Je suis parti au Nord de Châtel, vers le massif des Cornettes de Bises, mon objectif étant d'atteindre le lac d'Arvouin. La route vers Petit Châtel permet de gagner rapidement du dénivelé. Mais une fois la route devenue chemin, ça se corse.
Je n'avais pas d'autre choix que de marcher, ce qui sera le cas dans 50 % des montées tout au long du séjour. Châtel est à 1200m d'altitude, atteindre 1700m sera chaque fois très éprouvant. Une fois à ce niveau, le terrain offre plutôt une alternance de montées et descentes dans les alpages.
Mon point culminant : la tête du Tronchet à 1895m où monte un téléphérique helvète. De l'autre côté de la borne, mon vélo se repose en terre suisse !
En début d'après-midi j'atteins le lac. J'y fait ma pause et petite sieste.
Je décide de monter encore un peu pour rallonger d'une boucle avant de descendre à la Chapelle d'Abondance.
Je passe donc la tête de l'avalanche, puis les cols du Serpentin et de Resse avec un joli sentier, équipé de chaînes dans un passage fortement escarpé.
La liaison entre la Chapelle d'A. et Châtel se fera par la route sur 5 km.
Jour 2 : Lac des Plagnes – 31 km – dénivelé approximatif 1280 m
Cette fois-ci je parts au Sud de Châtel vers le fond de la vallée dont le domaine skiable m'étais familier étant plus jeune.
L'objectif du jour sera le lac des Plagnes. J'emprunte une large et belle piste aux pierres roulantes, tellement pentue que je peine à marcher en poussant le vélo ! Et dire que les fermiers la descendent en 4x4 … Je monte aux Covagnes à 1733m. Je croise les 2èmes et derniers vététistes : deux anglais.
Le lac n'est pas loin, mais situé bien bas : il faut redescendre à 1200m, et donc bien évidemment remonter plus tard pour retourner de l'autre côté de la montagne d'où je viens. Je me préparerai à cette épreuve au cours d'une profonde sieste au bord du lac.
La remonté vers le col de Bassachaux se fera par la plus belle piste du séjour : très longue, mais roulante sans forcer, un régal !
Pause thé et tarte aux myrtille dans le dernier café ouvert à Plaine Dranse avant de rejoindre Châtel / Vonnes par un circuit VTT plutôt raviné, mouillé et piégeux.
Jour 3 : Chalets du Pertuis – 33 km – dénivelé approximatif 990 m
Pour ce dernier jour, je repère sur la carte un lac sans nom situé à proximité du hameau « les chalets du Pertuis » isolé au fond d'une vallée. Je devais faire un aller retour mais je me disais que dans ce cul de sac, les gens n'y passaient pas mais y aller volontairement. Je présentais que j'y trouverai quelque chose …
Le petit lac ne se remplit vraiment qu'à la fonte des neiges et ne présentait ce jour là rien d'extraordinaire. Par contre, je suis tombé sous le charme de ce hameau.
Alors que je le visite, je surprend entres deux bâtisses un groupe d'amis attablés. Ils m'inviteront à partager leur repas en me racontant l'histoire commune du lieu et de leur vie. Ce sont des franc comtois qui ont découvert l'endroit dans les années 1974 totalement en ruine. Ils entreprirent de redonner vie au lieu en remontant une maison, les locaux de la vallée ont ensuite suivi le mouvement. Aujourd'hui c'est tout un hameau de maisons secondaires plus ou moins confortables et cossues que nous découvrons.
Après cette merveilleuse rencontre, je descends par la piste de ski parsemée de vaches, et vadrouille encore quelques boucles avant de rejoindre la vallée au niveau d'Abondance. Cette fois-ci je ne suis pas rentré sur Châtel par la route, mais par un tout nouveau tracé en terre et gravier qui longe la rivière.
Conclusions
Le VTT dans les Alpes c'est autant dur que joli : très beau … très dur
Je ne m'attendais pas à ce que tout début septembre les montagnes de Haute Savoie soient autant désertées. A part de rares vététistes anglais et quelques marcheurs autour des lacs ou à proximités des parkings, je n'ai quasiment croisé personne. Ce fût une raison supplémentaire pour une fois de plus être très prudent et tendre au maximum vers l'objectif « zéro chute ». Les chemins sont parfois encombrés, il faut se faufiler au cul des vaches !
L'outil essentiel pour concevoir mes parcours fût la carte IGN. Je ne parlerai que très peu des circuits VTT. Certains n'étaient pas envisageables du fait de l'arrêt des remontées mécaniques (seul le bike park fonctionnait jusqu'en fin de semaine). Mais même en cherchant à en emprunter certaines portions, c'est la galère : il n'y a que très peu de balisages sur le terrain, c'est très mal fichu. Le comble c'est que le bout de papier faisant office de carte des circuits VTT édité par les Portes du Soleil est vendu 5 euros ! C'est un réel foutage de gueule comparé à l'équivalent pédestre composé d'une fiche détaillée par circuit, réalisé par la comcom et vendu au même prix ...