4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 16:08

Régis est un Breton que j'avais rencontré en 2008 lors de mon séjour VTT dans les Alpes avec l'Ucpa. Nous avions envisagé une fois de rouler ensemble en Alsace, et puis les choses se sont précisées assez rapidement courant septembre. Le projet s'est monté en une dizaine de jours (recherche d'hébergements, parcours, location d'un vélo) et s'est déroulé sur quatre jours.


Nous n'avions aucune assistance et transportions en sac à dos le minimum nécessaire, même pas de quoi prendre 1 litre d'eau. Seule une bouteille de 50 cl complétait la gourde transportée sur les vélos et nous imposait de trouver au moins un point d'eau au cours de la journée pour nous ravitailler (les cimetières ont toujours un robinet d'eau potable si nous ne trouvons pas de source). Après trois semaines de superbe météo (brumes matinales suivies de soleil et 22°C-25°C) je craignais un changement de temps. Au final, c'est resté beau, parfois très nuageux, parfois frais, avec également des moments de grand soleil et des moments de pleine sueur dans les montées.

 


Mercredi après-midi : étape Schirmeck – Le Howald

 

Kilométrage : 25,3 km

Dénivelé positif approximatif : 690 m

Parcours : Schirmeck – château – Rothau – col de la perheux – Belmont – la Serva  – le champ du feu – cascade du Howald – Le Howald

Hébergement : gîte d'étape du Howald

 


Voici le vélo loué par Régis, un Scott quasi neuf, c'est moi qui ai fourni la sacoche, ça ne fait pas très "sport" mais ce fût pratique pour transporter les repas de midi :

 

Petit parcours pour se mettre dans le bain avec la montée au champ du feu qui annonçait les difficultés des jours suivants.

 

 


Jeudi : étape Le Howald – Châtenois

 

Kilométrage : 42,5 km

Dénivelé positif approximatif : 960 m

Parcours : Le Howald – col de bellevue – Villé – Breitenau – ruines Frankenbourg – rocher du coucou – La Vancelle – Hurst – maison forestière Danielsrain – chapelle de l'aigle – la Wick – Châtenois

Hébergement : centre de la randonnée Marcel Rudloff à Châtenois
 


Ma carte indique la présence d'une fontaine au col du Frankenbourg, à côté de l'abris et nous avions prévu d'y refaire le plein. Sur place et après avoir bien cherché, j'ai trouvé caché sous des ronces un ancien tronc évidé qui un jour devait servir de fontaine … pas de chance pour cette fois.

 

Depuis l'ancien château du Frankenbourg, la vue plonge dans la vallée avec le château du Haut-Koenigsbourg de l'autre côté, et juste en face de nous le rocher du coucou où il faudra encore monter.


 

Des VTT-istes croisés l'an dernier m'avaient conseillé d'y aller, prétendant que c'était très joli. Je n'avais pas pu encore le faire et c'est donc avec Régis que j'ai découvert cet endroit. En raison de la présence d'une antenne de relais télécommunication, une piste goudronnée monte jusqu'au sommet, c'est bien pratique pour finir l'ascension.


 

Nous avons finalement trouvé de l'eau à La Vancelle auprès d'une fontaine publique. Un jeune garçon venait d'y courir un verre à la main, il le remplit et tout en buvant traversa la rue pour regagner sa maison … dans d'autres foyers c'est vers le réfrigérateur et la bouteille de cola que le futur obèse aurait marché d'un pas lent !


 

L'option château du Haut-Koenigsbourg n'a pas été retenue aux vues de l'heure et de la fatigue. Nous avons préféré prendre un peu de temps pour boire une bière autour d'une tarte flambée à Châtenois, ce qui en terrasse un 1er octobre à 19h30 est quand même exceptionnel !

 

 

Vendredi : étape Châtenois – Mont Sainte Odile

 

Kilométrage : 42,2 km

Dénivelé positif approximatif : 1380 m

Parcours : Châtenois – Dambach-la-Ville – chapelle Saint Sébastien – ruines bernstein – ungersberg (sommet) – col de l'ungersberg – gruckert – Andlau – hungerplatz – carrefour de la bloss – mur païen – couvent du mont Sainte Odile

Hébergement : Hostellerie du Mont St Odile

 


Ce jour le soleil était bien présent dès le matin. Contrairement aux étapes précédentes, nous avons démarré progressivement en s'échauffant dans le vignoble. Les dernières grappes se dorent encore un peu sous ce soleil d'automne.


 

J'étais déjà monté à l'ungersberg par le côté Howald / Andlau mais jamais depuis Villé/Châtenois comme ce fût le cas. C'était extrêmement difficile, je n'ai jamais autant souffert en VTT (peut-être aussi à cause du poids sur le dos ?), à la fin nous avons marché 15 min entre rochers et racines. Une fois au sommet, la pause a été très appréciée, Régis avait faim depuis longtemps !


 

Régis souhaitant compléter par une part de tarte, nous avons fait un détour par Andlau en descendant un chemin pierreux très inconfortable. Une fois dans le village sur la route, j'entends un "schritt – schritt" à l'arrière. Je me demande ce que j'ai encore de coincé dans ma roue. Je m'arrête et entends un "pschiitt" s'échappant du pneu. Aïe, ce que je craignais était arrivé : crevaison à cause d'un clou ou vieux bout de fil de fer de 3 cm. Ayant changé mes pneus avant le départ, je connaissais la méthode fastidieuse et particulière à mes jantes (à la main, démonte pneu interdit). Le problème fût que ma pompe ne fonctionnait pas quand la chambre est dans le pneu (la valve ne sort pas assez). J'ai fait le tour des vignerons de la place, arrêté des cyclistes, demandé à droite à gauche et au bout de 1h30 pas moyen de trouver un compresseur adapté ou une simple pompe à vélo ! J'étais désespéré car nous avions prévu de dormir au St Odile, nous en étions encore loin et le raid sentait le roussi. Dernier joker : "l'appel à un ami" ! Coup de chance, la pompe que m'a ramenée Thierry nous a permis de regonfler.


 

Nous n'avons pas traîné pour monter au mont, encore quelques centaines de mètres de dénivelé, avec une partie de route pour simplifier. Nous avons fait un bout du mur païen comme prévu, ça ne nous a pas gêné de finir à la frontale en semi nocturne après avoir admiré un couché de soleil.


 

Le Mont St Odile et son couvent sont des endroits que j'aime voir et revoir et où je me sens bien. Je n'y avais jamais passé une nuit. Comme tous les lieux et monuments qui ont du charme de jour, l'atmosphère de nuit est différente : plus intime, plus calme avec le sentiment que couloirs, chapelles, jardins, chemins de ronde et terrasses nous appartiennent.


 

Et une vue sur les lumières de la plaine :

 

 

Il était impossible de ne pas descendre à la source, nous l'avons fait après le repas à la frontale, ambiance chant de hiboux et vol de chauve-souris ! Je ne sais pas si c'est à cause de la sécheresse mais la source avait un débit beaucoup plus faible qu'à l'accoutumée.

  

 

Samedi matin : étape Mont St Odile – Schirmeck

 

Kilométrage : 25,6 km

Dénivelé positif approximatif : 270 m

Parcours : Mt St Odile – ruines birkenfels – breitmatt – welschbruch – la rotlach – champ du messin – le Struthof – croix walter – château de Schirmeck

 

Nous avons pu assister au lever du soleil sur la forêt noire allemande, rapide et saisissant …
Contrairement aux autres matins, nous avons démarré avec les cuissards longs. Au champ du Messin, le vent frais sous 8°C nous rappelait que l'hiver frappe à la porte …



Petite intervention mécanique sur le vélo de location : le câble du dérailleur arrière s'est peu à peu complètement détendu sans raison, nous avons retendu au niveau du dérailleur histoire de limiter les disfonctionnements.

Conclusion


 

Tout est bien qui finit bien ! Le parcours de 135 km a été bouclé dans les temps. C'était très sec, très dur et très rocailleux. Mes pneus neufs ont déjà un peu souffert. Celui à l'arrière du vélo de location (pneu de marque Scott) est mort.

 

 


Régis est retourné en pays breton avec de belles photos, les souvenirs d'un sacré coup de VTT et je pense quelques courbatures (chez lui il n'a pas la possibilité de faire du VTT comme en Alsace avec autant de dénivelé et de chemins).

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